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et chaque mois la Société distribue pour 100 à 150 francs de pain, de lait frais et de viande aux plus nécessiteuses de ses pupilles. À la belle saison, des groupes d’enfants sont envoyés à la campagne et à la mer. Puis, pendant l’hiver, et deux fois par mois, ont lieu des petites causeries familières avec projections, — des séances de coupe de vêtements, des leçons d’hygiène et d’économie domestiques. — Enfin un arbre de Noël resplendissant de lumières porte de nombreux cadeaux aux tout petits enfants.

Quel haut enseignement de solidarité pratique dans cette œuvre admirable, née de la sympathie mutuelle. De semblables efforts réjouissent le cœur.

III

N’avions-nous pas raison de dire combien ces groupements de jeunes filles se prêtent aisément à une grande variété dans l’action, et de laquelle il y a lieu d’espérer d’immenses résultats ?

Et si, maintenant, l’on considère qu’il serait extrêmement facile au plus grand nombre de ces œuvres d’ajouter aux bienfaits qu’elles prodiguent autour d’elles cet autre bienfait, inépuisable, de la mutualité sous toutes ses formes ingénieuses et pratiques, on éprouve cette intime conviction, qui est en même temps une joie réelle, que l’avenir moral et matériel de la femme germe tout entier au sein de ces belles Associations féminines.

Elles ont droit à toute notre sollicitude, comme aussi à notre respect, et chacun de nous, dans sa sphère d’ac-