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favorable à la mise en pratique du plan admirable des Instituts cantonaux.

III

Il ressort avec évidence que le moment paraît venu de songer sérieusement à réaliser l’organisme même de l’enseignement post-scolaire. Il s’agit bien de trouver le moyen, étant donnée, par exemple, une région déterminée du pays, bien caractérisée par ses besoins, ses ressources diverses et aussi ses traditions en tant qu’histoire, mœurs et autres caractères généraux de ses habitants, de développer progressivement les éléments d’instruction populaire réellement susceptibles d’aider à cette éducation sociale du citoyen, qui doit si justement parachever l’œuvre démocratique de l’école laïque.

Prise dans son admirable ensemble, l’œuvre post-scolaire, qui comprend un réseau d’institutions variées, dont l’intéressante et vivifiante ramification s’étend jusqu’aux hameaux les plus reculés, pourrait-elle se prêter à cette évolution si désirée ? Elle est certainement digne et capable de produire les grands résultats qu’on attend d’elle encore, et quiconque la dénigre à l’heure actuelle n’oserait point nier longtemps son influence féconde.

En développant chaque jour l’idée du devoir social, basé sur des droits intangibles, et cela par un enseignement spécialement approprié aux nécessités de la vie et aux préférences, nettement marquées, des groupes d’adolescents appelés à le suivre pour en profiter,