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Et de la sorte, grâce à cette union féconde de cœurs généreux, longuement et jalousement préparée en vue des progrès toujours plus marquants de l’idée démocratique, dans toute sa plénitude, il se dégagera de nos belles œuvres du lendemain de l’école, si heureusement prolongées autour de nos casernes, cette pensée sûrement réconfortante, en même temps que vision symbolique d’un avenir réparateur, d’une France chaque jour plus forte de l’intime solidarité de ses enfants et de plus en plus digne de son grand rôle civilisateur.

Et ainsi se trouve superbement réalisé le rêve ardent de Jean Macé, d’une Patrie française noblement défendue par le livre et par l’épée.


École et Patronages

C’est dans le rapport annuel de 1904-1905 de M. l’inspecteur général Édouard Petit qu’il nous plaît de puiser le sujet de notre causerie post-scolaire. Aucune œuvre, plus que celle de nos Patronages laïques, ne légitime davantage cette persistante faveur qui marque la marche ascendante de son développement. Il faut dire qu’à côté de l’intérêt réel qui s’attache à la protection de nos écoliers vient se placer le souci de garantir chez les enfants les fruits précieux de cette action morale de l’école, basée tout entière sur les principes du raisonnement, de l’équité et d’une large solidarité ; action morale qui fera de l’homme, plus tard, un citoyen vraiment utile à son pays.