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scolaire s’est enrichie d’un nouveau terme, admirablement approprié au but poursuivi, et qui désigne ainsi une institution vraiment susceptible de consolider définitivement, pour la couronner dignement, l’incomparable croisade laïque et sociale entreprise depuis dix ans surtout par la Ligue de l’enseignement.

Le lendemain de l’école, dans son développement progressif et normal, a fait naître les œuvres du patronage militaire, c’est-à-dire l’extension des bienfaits de l’éducation populaire au sein même du régiment.

Qu’est-ce maintenant que ce Foyer amical du soldat, qu’une généreuse conception des principes de solidarité dans l’accomplissement du devoir civique a fait éclore autour de nos casernes ? Son but s’explique en quelques mots. L’Œuvre nouvelle est fondée pour permettre aux jeunes soldats de retrouver dans la ville où ils tiennent garnison le milieu de cordialité, de sympathie et d’appui que leur offraient, avant leur départ pour le régiment, les Sociétés amicales dont ils faisaient partie. Et vous saisissez immédiatement les liens étroits qui unissent les diverses parties de l’action post-scolaire et qui affirment aussi sa parfaite cohésion.

C’est l’école d’abord, avec ses inoubliables impressions ; c’est la Petite A, ensuite, où les bonnes amitiés s’affermissent et s’utilisent mutuellement, et c’est enfin loin du village, loin de la famille, le Foyer amical, où le jeune soldat se retrempe au contact d’une cordiale affection.

Johannès Merlot, de Saint-Étienne, est le courageux citoyen à qui revient le