on le vit passer avec succès les examens d’admission à l’École normale primaire de Privas, d’où il sortit en 1852, avec le brevet supérieur. À cette époque, Grimaud fut nommé instituteur à Saint-Cyr-de-Prades, et pendant cinq ans le futur fondateur de l’Institution des sourds-muets fit l’admiration de ses chefs. Sous la pression d’événements politiques qui avantageaient trop les membres des congrégations, l’instituteur Grimaud quitta l’enseignement, au grand regret de tous ceux qui l’avaient vu à l’œuvre.
En 1859, brillant élève du séminaire de Viviers, Grimaud est ordonné prêtre en 1863. Une circonstance douloureuse, d’ordre absolument privé, lui fait quitter son ministère paroissial, et nous le voyons alors entreprendre l’éducation de son premier sourd-muet.
Puis, de 1869 à 1879, étant aumônier d’une communauté établie à Villeneuve-lès-Avignon, l’abbé Grimaud jeta les bases de l’Œuvre des infirmes de la parole, à laquelle il pensait depuis longtemps. Il eût, pour l’aider dans cette tâche ingrate, la précieuse collaboration de la veuve d’un officier supérieur de l’armée, Mme Meissonnier, et de ses deux fils, MM. Paul et Joseph Meissonnier. Et aujourd’hui encore, l’œuvre que nous allons étudier se développe sous l’intelligente direction de cet homme de bien qui est l’abbé Grimaud, et auquel ses affectueux collaborateurs prodiguent le meilleur de leur dévouement.
II
Dès leur arrivée à l’Institution de Monfavet, les enfants sont répartis se-