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élevés, pour cette année, à mille cent soixante-dix-neuf ouvrages.

Telle a été, dans son ensemble, l’application du programme de la Fondation universitaire de Belleville. De cette revue rapide, incomplète, que nous venons de faire d’une tentative heureuse d’éducation mutuelle, il faut naturellement conclure qu’une œuvre semblable répond exactement à un réel besoin du public. L’expérience concluante de plusieurs années, que vient de nous faire connaître en son substantiel rapport M. André Siegfried, est là comme une preuve éclatante, irréfutable, de l’action utile et sociale des Universités populaires, quand elles se maintiennent sur le terrain qui est le leur. Nous sommes réconfortés de la profonde assurance de M. A. Siegfried et de ses collaborateurs lorsqu’ils disent que la Fondation de Belleville mérite de vivre, car elle porte en elle-même des éléments de vie qui ne veulent pas disparaître.

C’est là la mise en valeur de la forte parole de M. Gabriel Séailles, qui voit surtout dans une Université populaire « des hommes libres, des égaux volontaires, qui mettent en commun leurs intelligences et leurs bonnes volontés, qui rapprochent leurs idées pour les comparer, pour chercher à se comprendre, en apprenant tout à la fois à se mieux connaître et s’aimer, en faisant leur esprit plus juste, leur cœur plus ouvert, et en élargissant leur idée de l’humanité ».