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notre modeste encouragement à la fondation des Voyages scolaires en France soit donc le point de départ d’une œuvre profitable à la jeunesse : œuvre d’émulation, d’intelligence et aussi de mutuelle solidarité.

Les impressions rapportées d’une excursion populaire se gravent profondément dans l’esprit, et c’est un précieux dépôt de souvenirs qui s’amassent de la sorte au cœur de chacun.

Un maître éducateur, M. Jules Payot, a délicatement exprimé cette idée dans son beau livre : Les Voyages scolaires et le Bonheur. Nos lecteurs nous sauront gré de clore ainsi cette petite étude : « C’est une caisse d’épargne merveilleuse qu’un voyage scolaire. On y met quelques francs pour chacun des écoliers et ils en retirent de la joie pendant l’excursion et des souvenirs heureux pour toute la vie ; une vigueur accrue, un sang plus généreux, des sentiments d’une valeur inestimable et l’admiration, l’enthousiasme, la confiance en leur force, sans compter les connaissances acquises en route. Profit plus grand encore : on part camarades, on revient amis pour la vie. »


Une forme d’Enseignement supérieur populaire et d’Action sociale

I

Nous avons lu avec un réel intérêt dans le numéro 8 du supplément aux Annales du Musée social (août 1904) le rapport général, présenté par M. André