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pulaires annonçait au public qu’une excursion aurait lieu à la belle saison pour la visite d’une ville désignée. Des commissaires, délégués de l’Association, se tenaient en permanence à chacune des conférences du dimanche et recevaient, avec inscription sur registres spéciaux, de quiconque consentait à participer à l’excursion projetée, une cotisation par versements partiels, dont le minimum était fixé à 1 franc.

La cotisation exigée se trouvait, de la sorte, parfaite sans que l’intéressé ait eu à débourser, de prime abord, une somme relativement élevée qui eût pu, quelquefois, le faire hésiter ou l’entraîner à perdre les avantages du voyage annoncé.

Aussitôt que chaque adhérent avait terminé ses versements, une carte de voyage lui était immédiatement adressée, qui lui donnait tous droits aux diverses parties de l’excursion. Puis, le jour venu, des trains spéciaux étaient formés suivant l’importance de la colonne, qui comprenait toujours au moins six à sept cents excursionnistes.

Arriverons-nous en France à acclimater et à généraliser ce goût très accentué pour les voyages populaires, si répandu chez nos voisins ? Nous ne désespérons point d’ébranler la masse, et surtout d’intéresser chaque jour davantage notre belle jeunesse adolescente à ces charmantes distractions intellectuelles.

À un point de vue plus général, on ne peut que regretter de voir combien l’idée d’un déplacement, si peu important fût-il, coûte encore à un grand nombre de nos concitoyens.

C’est donc dans l’école et après l’école