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des manifestations jugées utiles au renforcement si désirable, de l’école laïque.

Mais pendant plusieurs années la grande majorité des Associations d’anciens élèves tourna plutôt ses efforts vers la fondation de cours du soir. Avec les conférences accompagnées de projections lumineuses, ce furent, pour un temps, les seuls éléments de l’action post-scolaire, qui sut rallier à elle des centaines de mille de bons Français, solidairement unis dans la même pensée du relèvement moral de la patrie. Ce n’est véritablement que depuis deux ans que les excursions instructives sont intercalées dans le programme de nos Associations, et l’on ne peut que se réjouir à cette constatation de l’éclatant succès qui caractérise ces manifestations partout où elles se produisent.

Cependant, bien avant nous, en France, c’est-à-dire déjà vers 1875, les promenades populaires comptaient en Belgique de fervents adeptes qui, chaque année, se réunissaient en nombre considérable pour la visite d’une ville du royaume. Et voici de quelle façon curieuse, autant qu’originale, ces excursions étaient pratiquement réalisées. Une Société d’enseignement populaire possédant des sections dans les grands centres donnait chaque dimanche de la saison d’hiver une conférence publique et gratuite, comprenant un concert. Ces réunions dominicales, qu’il serait réellement utile de faire prendre en goût à nos masses populaires, obtenaient une réussite complète.

Donc, au début de la campagne, c’est-à-dire vers octobre, le Comité directeur de l’œuvre le Cercle des réunions po-