l’Union des instituteurs et institutrices de la Seine.
L’innovation consiste à grouper, en une collection de reproductions par la lithographie, des tableaux de maîtres représentant les grandes figures de l’Histoire, les hommes illustres de notre siècle. (Petit Journal, 15 juin 1903.) D’ici quelque temps, certaines écoles de Paris auront leurs murs décorés de ces lithographies, faites d’après les œuvres de grands maîtres, tels que J.-P. Laurens, Simbaldi, J.-B. Lévy, etc. La bonne voie est enfin tracée. Aux artistes, maintenant, et aux généreux donateurs de favoriser le rayonnement de cette belle œuvre. Si nous inculquons aux jeunes générations l’amour du Beau, nous déposerons en elles, insensiblement, ce sentiment du goût artistique que nous croyons intimement lié à la pratique du Bien dans la vie. En récréant les yeux par la culture de la Beauté, nous gagnerons l’esprit au sens moral et le cœur à la bonté.
Plaçons donc nos enfants, dès l’école, dans un milieu susceptible de provoquer en eux ce goût pour la Beauté. Nous les verrons peu à peu s’intéresser à nos joies intellectuelles, et leur esprit, sain et robuste, longuement imprégné du sentiment artistique se complaira agréablement aux jouissances délicates de l’Art. Graduellement, de la sorte, le terrain populaire se trouvera admirablement approprié à une culture plus intensive, et il suffira d’y jeter progressivement la semence d’une éducation artistique supérieure pour espérer la voir produire d’appréciables résultats.
C’est alors que les impérissables chefs--
