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vulgarisent à l’infini les faits d’actualité et les sites pittoresques du monde entier : portraits d’hommes en vue, paysages, scènes maritimes, sports, etc., quelle mine inépuisable de gravures et de reproductions, pas chères, à placer sans cesse sous les yeux de nos enfants. Ces collections, variées chaque semaine, serviraient amplement à alimenter nos écoles, dont les murs, passablement maussades, pourraient, à la grande joie de nos écoliers, se couvrir magiquement d’une décoration attrayante et instructive. Sans compter que ce procédé élémentaire de décoration pourrait servir utilement la tâche du maître, et ferait naître mille occasions de fournir aux enfants des explications intéressantes, susceptibles de frapper leur imagination. Les enfants, impressionnés très agréablement par la vue permanente de ces gravures, garderaient l’empreinte d’un tel enseignement, et au point de vue de la culture générale et du développement de l’esprit d’observation, la chose n’en est pas moins particulièrement recommandable. Il y aurait là, en outre, au point de vue qui nous préoccupe, le germe du sentiment artistique.

D’ailleurs, cette idée, très rationnelle, de la décoration de la classe est depuis plusieurs années fermement préconisée par un ami de l’école et de la jeunesse, M. Roger Marx, dont l’idéal est d’orner, d’égayer la classe, au moyen d’affiches et de tableaux illustrés. L’idée fait lentement son bon chemin, et son utilité apparaît de plus en plus incontestable, aussi bien que sa haute portée morale. Nous avons réellement plaisir à citer ici, à cette occasion, le projet réalisé par