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tout acte susceptible de le déshonorer aux yeux de ses semblables.

Nous applaudissons également à l’idée de M. Bador de l’organisation de concours de chant et de déclamation entre les Associations d’une même ville ou d’une région.

Nous y voyons encore un attrait qui a sa valeur, et il nous paraît que ces déplacements peuvent être le point de départ d’un mouvement de solidarité entre futurs citoyens, qu’il faudrait encourager vivement.

L’accueil fait par la Ligue de l’enseignement et par le Congrès au remarquable travail de M. Bador portera sûrement ses fruits. Nous formulons donc le vœu que bientôt nos Associations du lendemain de l’école soient en possession de ces éléments de fêtes. Rien ne pourra mieux, d’ailleurs, favoriser la tâche de la Ligue que le concours même que saura lui apporter chacune de nos Sociétés d’enseignement populaire, sous la forme de listes d’œuvres locales, musicales ou littéraires, monologues, dialogues, saynètes, chansons, chansonnettes, chœurs, romances, etc.

Et désormais nos fêtes d’éducation populaire, agréables et esthétiques, contribueront, dans une large mesure, à faire plus étroite et plus féconde l’union morale des citoyens de notre cher pays.


Le Sentiment artistique populaire

I

Est-ce bien justement que la démocratie a été très souvent accusée d’a-