Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/185

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 182 —

que, où les bons sentiments de l’âme humaine sont exaltés, et nous les verrons ainsi prendre goût à nos fêtes familiales.

Les difficultés de composition de ces répertoires seront bien moindres qu’on se les imagine à première vue. En effet, chaque région du pays peut puiser largement dans ses souvenirs, dans ses traditions populaires, pour fournir matière abondante à des sujets de causeries illustrées de projections, à des morceaux de chant, à de courtes pièces de théâtre. À ce noyau déjà très appréciable d’éléments locaux à mettre en œuvre, et auxquels il n’a été, jusqu’à présent, que fort peu emprunté, il suffira d’ajouter les ressources précieuses des enseignements glorieux de notre histoire nationale, de notre armée, de notre littérature, de la science et des arts. Et comme M. Bador, nous dirons que toutes les œuvres célèbres, sagement vulgarisées, contribueront à l’éducation civique et démocratique de la jeunesse française.

Et la question des interprètes ne sera pas la moins intéressante à régler au sein des Associations. Nous y voyons l’occasion d’une très vive émulation parmi nos enfants, et rien ne sera plus aisé que de trouver parmi eux tel tempérament, tel caractère apte à remplir un rôle déterminé. On ne saurait méconnaître l’influence heureuse, toujours éducative, du geste bien compris, du maintien assuré et aussi du costume sur l’esprit des jeunes gens. C’est là, à notre sens, une véritable école de dignité où l’enfant apprend, en s’amusant à respecter sa personne.

Plus tard, dans la vie, il saura éviter