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chacun, il est opportun de dégager cette éducation du peuple de tout ce qui serait de nature à obscurcir les saines notions de bien et de beau qu’elle porte en elle, et dont la pratique mène doucement à une meilleure solidarité entre les hommes.

Dans cet ordre d’idées, la question de l’organisation des fêtes des Associations du lendemain de l’école est toute à reprendre, en ce sens que l’on s’est contenté jusqu’à présent, le plus souvent, de composer les programmes sans tenir compte suffisamment du caractère éminemment moral de l’œuvre et de l’auditoire spécial appelé à se récréer.

Comme le faisait excellemment remarquer M. Bador dans sa très attachante et utile communication, n’oublions jamais que l’action éducative post-scolaire doit constamment demeurer l’objectif de ses propagateurs. Elle doit toujours tendre à une correction irréprochable dans les manifestations qui ont pour but, précisément, le relèvement moral de l’individu.

C’est donc sans hésitation qu’il faut bannir de nos fêtes ces morceaux d’un goût douteux, ces productions grossières qui forment le fond de certains répertoires et dont l’audition laisse plutôt à l’esprit une impression pénible, écœurante parfois, mais rarement réconfortante.

Offrons, au contraire, à nos enfants des écoles, à nos adolescents des Petites-A, à nos adultes, et ici nous confondons à dessein les deux sexes, des distractions gaies, attrayantes, pleines de plaisir, mais aussi de profit agréable ; faisons-leur entendre des œuvres charmantes d’inspiration musicale ou poéti-