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exagérée. Nos préférences vont plus particulièrement aux morceaux de chant. Et c’est ainsi que votre intermède musical, si simple soit-il, apportera chaque fois à vos séances familières ce je ne sais quoi de délicieusement frais, de délicat, qui émane toujours de la musique et qui fait vibrer profondément notre cœur.

Mais que voilà des conseils et des indications ! Votre œuvre est réalisée, vous êtes entièrement prêts à engager une action soutenue, persévérante. Votre dévouement, votre bonne volonté, rivalisent d’entrain. Mais vous n’êtes point sans manifester une inquiétude extrêmement légitime. À qui donc, me demanderez-vous, incomberont les frais inévitables qui grèvent plus ou moins toute réalisation, si modeste soit-elle, d’un projet quelconque ? Il ne faut point penser à obliger votre public à vous payer une rémunération de son plaisir. Les Lectures populaires doivent être absolument gratuites.

Alors, il vous reste à demander, en faveur de votre utile initiative, le patronage et le concours financier d’une Société d’instruction populaire, d’un groupe de citoyens philanthropes, que vous convaincrez facilement de la valeur de votre œuvre.

Votre local, le plus généralement l’école, sera entretenu par votre Municipalité, et il vous restera, en somme, à supporter seulement de menues dépenses couvrant votre petite publicité, l’achat, personnel à chaque lecteur, des ouvrages à interpréter. Cette grosse question financière qui menaçait de vous décourager sera ainsi réduite à