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l’esprit. Hommes, femmes, vieillards, enfants (car il nous faut aussi beaucoup d’enfants à nos séances), goûteront réellement ces distractions artistiques et en recueilleront des impressions extrêmement agréables. Nous gagnerons, de la sorte, par notre souci constant de l’agrément du public, sa fidélité et son encouragement flatteur à nos efforts.

La musique (chœurs, romances, exécutions instrumentales) viendra encore ajouter à l’attrait de nos séances. La musique vocale, surtout, avec ses mille ressources, semble celle qui prévaudra le plus au sein de nos auditoires populaires. Une extrême prudence sera de rigueur, là encore, pour le choix des morceaux, car il ne faut jamais perdre de vue que la musique est, elle aussi, un élément intellectuel important. Les sensations d’ordre, psychologique tout particulier qu’elle provoque en nous viendront compléter de la plus heureuse façon l’œuvre que nous préconisons, œuvre de haute portée sociale, éminemment propre à concourir au relèvement moral du peuple, de la jeunesse surtout.

Les chanteurs seront faciles à recruter ; nos enfants de l’école primaire auront vraiment plaisir à se prêter à l’étude de petits chœurs faciles, de caractère concertant et mélodique. Quelques duos, des soli même, pourront être exécutés si l’occasion s’en présente favorable et digne d’être rendue publique. Quant aux instruments, tels que le violon, le violoncelle, la flûte, voire même le piano, leur part de collaboration au programme d’une séance de lectures populaires ne devra, en aucun cas, être