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gue française de l’enseignement, et l’un des plus fervents apôtres du lendemain de l’école, rallièrent l’esprit de ses concitoyens, et la fondation de l’œuvre fut bientôt décidée. Le programme d’ensemble, très complet, ne se prêtant pas à une réalisation immédiate, il fut convenu que les efforts des fondateurs porteraient d’abord sur l’organisation d’une petite Bibliothèque, en prêtant gratuitement ses livres aux enfants et à leurs parents.

C’est ainsi que le 14 décembre 1884 eut lieu la première et bien modeste manifestation de la Société d’encouragement à l’instruction de Longjumeau. Elle ouvrit un Cabinet de lectures, encouragé par 48 sociétaires, et sa Bibliothèque comptait 500 volumes. Son mobilier se composait de trois chaises et d’une table, généreusement prêtées par un membre de l’œuvre. On prêta 34 livres le premier dimanche, et ce mouvement s’accentua rapidement, à tel point qu’à la fin de la première année la Société avait opéré 10 501 prêts de livres.

Mais l’œuvre répondait trop à un véritable besoin pour demeurer longtemps dans la période d’essai. En 1886, deux ans après sa création, nous la voyons propriétaire de 1 380 volumes et compter 110 adhérents.

Au 1er janvier 1888, les résultats sont de plus en plus sérieux et encourageants : 160 membres sociétaires, 3 150 volumes, ayant donné lieu à 25 659 prêts. Les recettes s’élèvent à la somme de 3 759 fr. 35.

La bonne voie du succès s’ouvre large devant la Société de Longjumeau. Son actif président, M. Léon Robelin, lui