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par le livre, et les livres viennent réconforter les hommes. Ils laissent dans notre esprit, et souvent dans notre cœur, des germes de bonté, de tolérance et de solidarité, tous sentiments qui font peu à peu la vie sociale plus douce et plus féconde.

Nous sommes heureux de fournir à ce sujet la preuve typique des précieux résultats acquis par un petit groupe d’hommes animés du désir sincère de bien faire, et qui d’une bien modeste Bibliothèque populaire ont fait le centre d’action d’une œuvre éminemment digne d’être citée en exemple.

II

C’est de la Société d’encouragement à l’instruction en Seine-et-Oise que nous voulons parler. Son nom et ses services méritent d’être largement propagés.

En effet, cette œuvre nous a paru tellement caractéristique dans sa formation, dans son heureux développement, que nous la croyons bien de nature à pouvoir susciter beaucoup d’exemples.

Donc, un soir de décembre 1884, à Longjumeau, quelques hommes de bien, de devoir[1], s’étaient réunis pour étudier la proposition qu’un jeune homme venait de leur adresser. Il s’agissait de la création d’une Société se donnant pour but d’encourager l’instruction des enfants de la localité. Exposées avec justesse et clarté, et aussi avec enthousiasme, les idées de M. Léon Robelin, aujourd’hui secrétaire général de la Li-

  1. L’Instruction populaire et l’Initiative privée, par François Husson.