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est de toute évidence que l’on a pris souci des besoins locaux en ce qui touche à l’organisation des cours pratiques d’industrie, et que la partie commerciale ou agricole du programme, dans certaines contrées, n’y est pas sacrifiée.

Le but à atteindre apparaît donc bien clairement, et nous le trouvons on ne peut mieux défini dans ce passage, que nous transcrivons ici, de la circulaire ministérielle du 15 février 1893 : « L’école primaire supérieure, c’est l’école perfectionnée, qui se reconnaît du premier coup à son caractère franchement pratique et utilitaire. C’est une école, ce n’est pas un atelier ; il s’y trouve des élèves et non des apprentis. »

IV

C’est donc vers une réelle préparation à l’apprentissage que tendent les programmes de nos écoles primaires supérieures. Ces programmes, largement basés sur l’ensemble des connaissances essentielles que tout citoyen doit posséder, aujourd’hui, dans une démocratie comme la nôtre, où l’effort personnel a droit à tous les encouragements, s’inspirent très heureusement et de plus en plus des besoins locaux et régionaux de l’industrie et du commerce.

Nos jeunes gens, de la sorte préparés à un enseignement de caractère encore plus approprié à leur future profession, peuvent suivre avec fruit les cours des écoles de commerce et d’industrie de nos grandes villes. Ils y trouvent de véritables ateliers, un ou tillage perfectionné et des maîtres pratiques que leur instruction générale