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térêt, au cours de laquelle la préoccupation très vive que suscite l’état actuel de l’apprentissage en France s’est trouvée traduite en des termes excellents.

II

Parlant du développement très réconfortant que prend, depuis quinze ans, dans notre pays, l’enseignement technique, qui forme la base même de l’œuvre de relèvement économique que la France a entreprise ; puis de la réorganisation des écoles d’arts et métiers, de l’extension de leur programme en ce qui touche à l’étude du français, de la géographie et des langues étrangères, M. Dubief, ministre du Commerce, aborde, dans son remarquable discours, la grave question de l’apprentissage :

« Vous aurez à vous demander, Messieurs, si cette question de l’apprentissage ne domine pas de très haut toutes les questions de l’enseignement technique ; vous aurez à vous demander si, dans ce pays, où l’apprentissage disparaît de plus en plus par suite des transformations qui ont lieu dans le monde économique, il ne faut pas le faire revivre, sinon sous les formes anciennes, qui s’adaptaient très bien avec l’atelier familial, avec le petit atelier, au moins sous une forme nouvelle pouvant s’adapter au développement économique. »

Et, tout naturellement, dans l’esprit de l’honorable ministre, un autre problème se présentait immédiatement, qui avait trait à l’obligation d’un enseignement professionnel chez les enfants. Les Allemands possèdent des écoles