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currents est admirablement servie par une foule d’ouvriers habiles et bien en possession de connaissances professionnelles éprouvées.

Une semblable situation a ému le Conseil supérieur du travail, dont la section permanente a tout dernièrement émis le vœu que la loi de 1851 sur l’apprentissage soit modifiée dans le sens d’une amélioration de l’instruction professionnelle.

C’est à la suite de ce vœu qu’une proposition de loi a été présentée, dans la séance du 18 octobre 1904, à la Chambre des députés, et transmise, pour examen, à la Commission du travail. Ce projet de loi, signé de cent huit députés, dont la plupart appartiennent au groupe socialiste de la Chambre, indique comme mesures principales propres à favoriser le relèvement de l’apprentissage : 1o liberté de faire des contrats d’apprentissage, mais de les faire écrits ; 2o surveillance de l’apprentissage ; 3o examen théorique et pratique, et délivrance d’un certificat d’instruction professionnelle ; 4o réduction et limitation du nombre des apprentis, retrait du droit d’avoir des apprentis.

À côté de cette tentative intéressante, à laquelle la Chambre des députés trouvera elle-même la solution convenable, nous devons signaler, maintenant, une autre manifestation en faveur de l’apprentissage.

En effet, le 10 mars 1905, M. Dubief, ministre du Commerce, a présidé la première séance de la session du Conseil supérieur de l’enseignement technique, et l’occasion lui a été fournie de prononcer une allocution pleine d’in-