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lons dire les plus précieux éléments de sa connaissance pratique des besoins et des défauts de son rival ; qui aura accumulé par sa persévérance au travail des réserves de capitaux et d’autorité morale, seules capables de lui assurer la supériorité dans la conquête des grands marchés commerciaux et industriels.

Eh bien, jeunes gens, vous surtout qu’une disposition naturelle porte vers l’industrie, utilisez sans retard les notions de l’école, et appliquez-vous à pénétrer, plus au fond, les progrès de cette science qui améliore chaque jour les conditions de la vie humaine. Vos cours d’adultes sont là qui faciliteront votre tâche, vous y puiserez des enseignements sérieux, méthodiques, rationnels, à la faveur desquels vous développerez pratiquement vos aptitudes particulières.

Votre région fourmille de fabriques et de manufactures de toutes sortes ; leurs hautes cheminées répandent dans l’air leurs longs panaches de fumée sombre, accusant ainsi l’activité inlassable des machines. Là s’accomplit tous les jours comme un travail mystérieux commandé par l’intelligence d’un homme dont la découverte assouplit la matière première et la transforme en objets usuels et utiles. Informez-vous de ces travaux, soyez curieux de ces transformations successives d’un grossier minerai en un métal précieux. Étudiez cette industrie dont l’originalité pratique vous surprend, et vos investigations vous amèneront au désir de connaître les autres. Faites ainsi le tour de vos merveilles locales et régionales, et nous sommes certain que vous reviendrez enchantés de vos visites, plus curieux encore, plus pénétrés de cette