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encore et à regret, il nous est seulement permis de suivre du plus près possible les progrès de nos jeunes apprentis disséminés dans l’industrie au hasard de leurs préférences, si nous ne pouvons encourager leurs efforts que d’une façon incomplète, efforçons-nous, en retour, à les surveiller étroitement en dehors de l’atelier.

Pour l’instruction pratique, nous aurons toujours la note compétente et impartiale du patron ; pour l’instruction morale, qui lui échappe forcément, notre Patronage agira sans relâche, et son action bienfaisante finira par porter d’heureux fruits.

À nos récompenses annuelles pour l’assiduité, l’application et la bonne conduite, nous joindrons en faveur de nos jeunes gens l’agrément de causeries intéressantes, variées, dans un local déterminé, qui deviendra pour eux comme un centre de réunion, un foyer où l’amitié se développera tout à l’aise, fécondant de la sorte les qualités de chacun pour se fondre plus tard en une solidarité vraiment profitable à tous.

Insensiblement, sans qu’ils croient jamais de notre part à une tutelle trop accentuée, nous les amènerons à s’intéresser à nos petits entretiens sur telle et telle industrie. On abordera devant les apprentis, en tenant compte toujours de leur développement professionnel, et sans aucune prétention technique, l’étude des matières premières employées dans l’industrie, leur mode d’extraction ou de fabrication, les diverses transformations qu’elles subissent et les nombreux usages auxquels elles sont couramment employées.