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manière que l’enfant profite du meilleur de son temps pour se pénétrer à fond des notions indispensables à la connaissance du métier qu’il veut pratiquer. Et nous voyons alors avec quels soins ses premiers efforts sont guidés, avec quelle méthode progressive il est dirigé et instruit au fur et à mesure que son apprentissage se développe et produit quelques résultats appréciables.

Tout le secret de sa réussite réside d’abord dans sa bonne volonté et sa persévérance au travail, et aussi, surtout, de la gradation qui est ménagée pour passer des choses faciles aux choses difficiles. Forcément, l’enfant est obligé de réfléchir ; il observe autour de lui et il s’observe aussi lui-même, sa confiance se rassure peu à peu, il se rend compte de ses progrès et des conditions dans lesquelles il est susceptible de mettre à profit l’enseignement spécial qui lui est fourni.

Outre cela, l’école de métiers offre aux apprentis une série de cours, d’entretiens familiers, dont les sujets viennent admirablement compléter l’œuvre de l’apprentissage proprement dit, et tous ces conseils, toutes ces indications, achèvent de perfectionner les aptitudes et l’instruction générale des apprentis.

N’avions-nous point raison de citer pareille innovation, dont nous pourrions tirer bénéfice à notre tour, à notre époque de profonde transformation sociale, alors que nous voyons un si grand nombre de nos concitoyens chez qui s’éveillent chaque jour des sentiments de générosité et de sollicitude qui ne demandent qu’un emploi utile ?

Mais si, du moins, pour longtemps