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plet, le tableau du canton dans ses aspects variés et pittoresques.

Et puis, si parmi les enfants du pays il se trouvait, par bonheur, un peintre ou un dessinateur de talent, nous lui confierions les murs de notre salle, qu’il transformerait en panneaux décoratifs, et, son inspiration aidant, nous sommes persuadé qu’il saurait traduire en des allégories originales et artistiques soit la rivière qui arrose et féconde la plaine, soit encore telle scène historique du temps passé se rattachant aux souvenirs du canton.

Enfin, pour compléter heureusement sa décoration murale, nous placerions dans notre Musée des médaillons portant le nom d’hommes célèbres, bienfaiteurs, à des titres divers, de l’humanité.

Et de cet ensemble de choses intéressantes, rares et attachantes, se dégagerait sûrement une grande leçon de morale et d’éducation profitable surtout à la jeunesse. Un champ d’observation immense, précieux, s’ouvrirait, de la sorte, devant ces jeunes intelligences, et par les nombreuses explications qui seraient fournies aux enfants, par les comparaisons qu’ils seraient amenés à faire entre ces vestiges d’un âge évanoui et ce qu’ils connaissent autour d’eux, leur jugement prendrait de la force. Cette faculté, développée, leur servirait plus tard dans la vie.

Nous conclurons en disant que le Musée cantonal doit être aujourd’hui vulgarisé et devenir le centre d’une action très vive et persévérante. Avec la Bibliothèque populaire, avec les conférences, il doit former le troisième élément de propagande en faveur de nos