Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 104 —

qu’il s’agit, et que, pour notre part, nous désirons bien vivement voir devenir la base de l’action post-scolaire rurale.

L’idée de fondation des Musées cantonaux n’est pas neuve. En 1878, déjà, un délégué cantonal de Vézelay (Yonne), M. Adolphe Guillon, la lançait publiquement, et, au cours d’une étude spéciale, faisait ressortir les grands avantages de sa réalisation.

D’autre part, tout le monde sait aussi que M. Edmond Groult, à Lisieux (Calvados), a largement vulgarisé cette idée ; la plupart des Musées cantonaux qui peuvent, actuellement, exister en France sont dus à l’influence de son utile propagande.

Il convient de citer, à côté de ces précurseurs éclairés de l’éducation populaire, M. Léon Dujardin, d’Alger, auteur du projet extrêmement intéressant et pratique que nous avons analysé ici même en janvier dernier, dans notre étude sur les Instituts cantonaux, et qui nous paraît se prêter très aisément à une expérience concluante. Enfin, n’oublions pas l’œuvre curieusement complète de M. Tourasse, de Pau, si dignement continuée par M. A. Piche. Son programme comporte, également, dans son ensemble, l’organisation de Musées d’instruction populaire.

Vous pensez, sans doute, très naturellement, qu’un pareil mouvement d’idées, depuis si longtemps entretenu par ses protagonistes en faveur de cette chose particulièrement attrayante que promet d’être un Musée cantonal, a porté des fruits nombreux ! Vous imaginez, sans peine, que les Musées cantonaux se comptent, aujourd’hui, fort pro-