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complètement et plus rationnellement initiés à un programme d’instruction morale et civique montre combien sont considérables, chaque jour, les progrès du principe de solidarité sociale.

Il nous a paru que dans l’ensemble de cette remarquable circulaire nous pourrions trouver matière à un petit entretien post-scolaire. En effet, l’essence même des instructions de M. le Ministre de l’Agriculture peut s’exprimer dans ce vœu que l’enseignement civique et professionnel donné aux élèves agronomes soit intimement relié à un principe d’éducation sociale.

Or, cela est évidemment de notre domaine. Voyons rapidement comment pourra s’affirmer et se resserrer de plus en plus ce lien si désirable entre nos Petites A villageoises et nos jeunes agriculteurs diplômés.

Nous trouvons dans nos Amicales une foule de jeunes gens groupés le plus souvent autour de leurs anciens maîtres et qui, à leurs moments de loisirs, recherchent et goûtent, pour la plupart, la douce satisfaction de compléter en d’agréables entretiens le bagage élémentaire de leurs connaissances primaires. C’est au cours de réunions, de petites causeries ou d’excursions instructives qu’ils trouvent ainsi l’occasion de meubler davantage leur intelligence, de développer parfois leur esprit d’initiative tout en se familiarisant insensiblement avec des données précises et pratiques sur les choses dont leur vie journalière est le plus souvent faite.

L’agriculture étant au village la principale préoccupation, c’est autour des questions qui s’y portent que nos