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nationaux que dans les programmes internationaux. Il convient de

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se reporter à ce sujet au rapport de la Commission permanente de l'atténuation de la pauvreté sur sa troisième session (TD/B/42(1)/10), aux documents TD/B/CN.2/2, TD/B/CN.2/8 à 10, TD/B/CN.2/GE.1/2, UNCTAD/PA/2 à 8 et, plus récemment, au rapport du Secrétaire général de la CNUCED à la neuvième session de la Conférence (TD/366) de janvier 1996. Les conclusions de la Conférence - qui se tiendra prochainement en Afrique du Sud - sur la mondialisation et la libéralisation et leurs effets sur l'atténuation de la pauvreté revêtent un grand intérêt pour la présente étude.

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement

Dans ses premières études déjà, le PNUE a insisté sur la dégradation profonde de l'environnement qui survient généralement dans les lieux ou les régions où les populations vivent dans le dénuement. Le cas de Haïti, où plus de la moitié de la population vit dans la misère, est très révélateur. Il suffit d'observer le niveau de déforestation du pays pour comprendre que nous sommes en présence d'une véritable catastrophe écologique, provoquée par la misère. Celle-ci, à son tour, est bien souvent le résultat direct de la dégradation de l'environnement. La situation d'extrême pauvreté et de marginalisation dans laquelle se sont retrouvées certaines populations autochtones après avoir été chassées de leur habitat naturel par la dégradation de l'environnement consécutive à l'installation d'industries polluantes illustre aussi ce phénomène.

Aboutir à un développement durable et écologiquement rationnel amène le PNUE à lutter contre le cercle vicieux de la pauvreté dans laquelle se débattent des millions d'êtres humains et qui les oblige à résoudre le problème quotidien de leur survie en détruisant l'environnement et les ressources de base dont dépendent pourtant leur survie et leur bien-être futurs. (Il est important de remarquer que toutes les institutions du système des Nations Unies doivent tenir compte dans leurs programmes et activités de cette dimension écologique du développement. Plus encore, en 1991, a été créé le Fonds pour le développement mondial, dont la Banque Mondiale est un des principaux contributeurs, pour octroyer des subventions ou des aides concessionnelles pour aider les pays en développement à entreprendre des projets qui contribueront à la protection de l'environnement mondial.)

Le Fonds des Nations Unies pour la population; le Centredes Nations Unies pour les établissements humains (Habitat)

Les activités qui bénéficient de l'appui du FNUAP sont axées principalement sur les pays les moins avancés et les secteurs à bas revenus, l'accent étant mis sur les soins de santé primaires, les femmes en âge de reproduction, la planification de la famille, etc. Habitat, qui joue un rôle très important dans l'élaboration des programmes de lutte contre la pauvreté urbaine, est partisan d'une approche globale du développement communautaire, estimant que la pauvreté ne se manifeste pas et ne se mesure pas seulement en termes monétaires. Pour découvrir ses multiples facettes, il faut observer de près les conditions déplorables où vivent les pauvres et le problème du logement qui, de jour en jour, empire dans tous les pays. Ainsi, en 1980, un tiers seulement des habitants du tiers monde étaient des citadins. Aujourd'hui, la moitié de la population mondiale vivent dans une ville et