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SATIRE VII


1. Si cet éloge regardait Domitien, il faudrait l’avouer, l’auteur de la satire du turbot se serait démenti d’une manière peu honorable pour son caractère et pour ses principes : heureusement, il n’est pas tombé dans cette contradiction, ou du moins rien ne le démontre. Ce fut bien à l’occasion du fameux vers Prœfectos Pelopro, etc., qu’il fut exilé ; mais ce vers dirigé contre Pâris, ne s’appliquait pas moins directement à un autre courtisan, favori d’Adrien, dont l’histoire ne nous a pas conservé le nom ; et, comme le dit l’ancien scholiaste, auteur de la vie de notre poète, il fut soupçonné d’avoir à dessein, en parlant du temps passé, fait allusion au temps présent.

2. L’auteur reproche aux Romains d’accorder aux aventuriers de l’Asie mineure, des grâces et des honneurs dont les gens de lettres étaient privés, ce qu’il appelle altera Gallia était une province voisine du Pont-Euxin, nommée Galatie ou Gallo-Grèce, parce qu’elle fut longtemps habitée par des Gaulois et par des Grecs.

3. Les feuilles du laurier, selon les anciens, procuraient l’enthousiasme et l’esprit prophétique.

4. On plaçait dans les bibliothèques publiques et particulières, mais surtout dans celle d’Apollon Palatin, les bustes et les statues des grands poètes et des grands orateurs.

L’épithète macra indique la maigreur ordinaire aux gens d’étude.

Quant au lierre, il était spécialement consacré aux poètes.

5. Janua se dit de la porte d’une maison de particulier. Porta, de celle d’une citadelle ou d’une ville.

6. L’orchestre était l’endroit le plus voisin du théâtre. Anabathra, répondait à ce que nous appelons les loges. Les bancs, subsellia. étaient placés au milieu de l’enceinte, à peu près comme ceux de nos parterres.

7. Le poète donne l’épithète d’intactam à la tragédie d’Agave, soit parce que Pâris en avait acheté la première représentation, soit parce que cette pièce n’avait pas encore été mise en scène.