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étaient devenus si licencieux que les courtisanes s’y rendaient toutes nues, au son de la trompette.

25. Crurisque sinistris dimidium tegmen, Indique l’usage où étalent les soldats romains, et les gladiateurs qui les imitaient, de n’armer que la partie de la jambe gauche que l’on présente en avant dans un combat singulier. Cette armure était une espèce de bottine qui montait jusqu’au genou. La cuisse gauche se trouvait couverte par le bouclier.

26. On pourrait être surpris que Juvénal ne laisse passer aucune occasion de citer honorablement Quintilien, tandis que celui-ci, en parlant des satiriques, ne fait aucune mention de Juvénal. C’est un motif de plus à l’appui du sentiment de ceux qui pensent que Juvénal n’a écrit ses satires que sous le règne d’Adrien, époque à laquelle Quintilien était déjà mort.

27. Homo sum veut dire : je suis sujette aux faiblesses de l’humanité. Vir et femina sunt uterque homo.

28. L’usage des parfums était porté à un tel excès, qu’on en mettait même dans le vin, et qu’il en coûtait cher, ajoute Pline, pour se procurer une boisson amère.

29. Cette horreur n’est point une invention de la fable. Quand l’histoire n’en offrirait pas d’exemples, le Lévitique seul en fournirait la preuve. On ne porte pas de lois contre des crimes qui n’ont jamais existé. Mulier non succumbet jwmento, nec miscebitur ei. Liv. 18, v. 20. Mulier quae succumberit Jumennto, simul interficietur cum eo. 20, v. 15.

30. Cette infâme chanteuse n’était autre chose que le trop fameux Clodius qui, dans sa jeunesse, épris d’une passion criminelle pour Pompéia, femme de César, fut surpris, déguisé en femme, dans la maison de César lui-même, où l’on célébrait les mystères de la Bonne Déesse.

31. Cicéron avait composé un livre en l’honneur de Caton d’Utique. César irrité des éloges donnés au plus grand homme de son siècle, en composa un autre plus volumineux, dans un sens contraire, et qu’il intitula l’Anti-Caton. C’est la longueur de cet ouvrage qui a donné à Juvénal l’idée plus que bizarre de son indécente comparaison.

32. C’était la couronne accordée aux vainqueurs dans les jeux capitolins, institués par Domitien, à l’imitation des jeux olympiques, et dans lesquels des prix étaient proposée tous les cinq ans aux athlètes, aux musiciens, et même aux orateurs, aux historiens et aux poètes.