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à un nouveau petit vestibule, qui est carré, que la porte en s’ouvrant remplit entièrement, et il faut donc d’abord la rabattre contre le mur. C’est le moment le plus délicat. Il faut procéder avec méthode. Il faut ouvrir une quatrième porte et s’y engager à demi. Il faut tirer parti du supplément de place qu’on est arrivé ainsi à se faire pour refermer la porte (cette troisième) et disposer ensuite de toute la largeur du corridor ainsi dégagé. C’est seulement quand c’est fait qu’on se sent sauvé. On voit alors le lit, on voit en face de soi la fenêtre, on voit le lieu de son repos. On oublie aussitôt la peine qu’on a eue. On oublie le temps que « ça » a pris. Le difficile itinéraire s’efface déjà de votre sou-