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quand on monte, à main droite ; je veux dire que la rampe est de l’autre côté. Il n’a qu’une quinzaine de marches, mais chacune a sa personnalité ; car elles ne se ressemblent pas entre elles, elles tournent, elles sont plus ou moins larges, elles n’ont pas la même largeur à leurs deux bouts. Et je suis condamné à les monter par leur mauvais bout, étant relégué dans leur partie la plus étroite par l’extension de mon personnage. Chacune est un effort, chacune une secousse. Je les monte une à une, comme le tout petit enfant qui sait à peine marcher, comme le vieillard qui ne le sait plus et désapprend. Enfin j’arrive à une deuxième porte. Il faut que je la pousse violemment de façon à