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faire. Là, avance sur l’espace libre un radiateur de petites dimensions, mais dont il y a à tenir compte, comme j’ai vu à mes dépens. Je fais un pas de côté. Le carreau est singulièrement glissant. Toute espèce de terrain ou de sol sous les pieds donne l’impression d’être glissant depuis cette première glissade : le plancher (je ne parle pas du parquet), le ciment même ou le tapis de l’escalier. Parce qu’elle est dans le haut de votre personne, l’insécurité est partout et on a peur de tomber. On se tient au mur. Quand le mur fait défaut, on s’arrête. Puis on hasarde un pas, encore un, puis encore un, comme le promeneur qui s’avance sur la glace. Ceci m’amène à l’escalier. Il est sans rampe,