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même coup je le porte sur l’homme : car je me dis : Misère de la machine humaine, et en même temps je me dis : Beauté de la machine humaine. Ah ! nous sommes singulièrement « symétriques » et en même temps, nous ne le sommes pas. Je mets les idées ici comme elles me viennent (un peu en désordre) : car nous entendons symétriquement, nous voyons symétriquement, nous respirons symétriquement ; car nous n’avons qu’un nez, mais deux narines. Pensons — nous symétriquement ? Nous sentons (par le cœur) asymétriquement ? Est-ce que nous digérons asymétriquement ? Nous n’avons qu’un foie, et du côté droit. Traçons de bas en haut une ligne dans le milieu de notre personne