Page:Ramuz - Une main (1933).djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.

est du savon de Marseille, est passé dans une tige de fer qui elle-même est suspendue au robinet. J’attends. Personne, toujours personne. Puis tout à coup les corridors deviennent bruyants (c’est la fin de la clinique) ; entrent le docteur C., le docteur V., puis deux, trois, quatre internes ou externes (en blanc), un infirmier (en blanc), une sœur (en blanc) avec sa coiffe. Et la cérémonie recommence. On me désemmaillote. Je suis redevenu un bébé de six mois (sauf qu’il se tient debout, ou à peu près). On le hisse sur un haut tabouret métallique, on lui calfeutre la poitrine, les côtes, le dos avec des coussinets de ouate qu’on trouve à l’hôpital tout préparés d’avance, ce qui simplifie