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tache grisonnante, les cheveux drus encore, le front bas, les joues creusées : il est là immobile dans son costume de milaine, les pieds posés l’un à côté de l’autre bien sagement sur le plancher, les mains sur les genoux, la tête en avant. Je me hasarde dans de grands corridors où pendent de place en place, barrant le passage, de petits rideaux blancs à plis réguliers, comme on en voit dans certains tableaux de primitifs. Je pousse plus loin. J’arrive dans le voisinage de la salle d’opération, comme le montre une porte entr’ouverte derrière laquelle, dans des espèces de marmites à soupapes, des instruments cuisent à feu doux. Dans un coin il y a des civières à roues de caoutchouc qui attendent