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Ça commence, ou ça recommence.

Je sens mon bras flotter quelque part dans l’espace, insubstantiel, à côté de moi, mais on me tient la main, qui, elle, ne s’est pas sauvée.

On me met tout nu. On m’emmaillotte jusqu’à la ceinture dans une triple cuirasse de ouate qu’on assujettit au moyen de bandes ; on glisse l’appareil sous l’aisselle, on recommence à embander.

Je suis plus étroitement emmaillotté qu’un Pharaon dans son tombeau.

Car, ensuite, c’est le bras qu’on garnit de ouate (on a d’abord tiré dessus), et il est enroulé à son tour dans une quintuple épaisseur de bandelettes.

Je n’ai fait que l’apercevoir un