Page:Ramuz - Une main (1933).djvu/136

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que sa besogne ne se fasse, parce que me voilà nu jusqu’à la ceinture ; lui-même a retroussé ses manches, il prend son flacon de poudre de talc. Il commence à se faire vieux. Il a la moustache et les cheveux gris. C’est un homme extrêmement doux. Il a d’abord été infirmier à l’hôpital, puis s’est établi pour son compte. Extrêmement doux et inexorable, poli, respectueux, prévenant ; pas du tout prétentieux ; tranquille ; — mais sachant très exactement ce qu’il a à faire (c’est ça qui m’inquiète) et ayant d’ailleurs reçu par téléphone les instructions du médecin. Je lui dis : « Ecoutez, Monsieur P… vous irez doucement aujourd’hui… J’ai mal dormi la nuit passée… » Est-ce qu’il