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sement, puis un affaissement nouveau. Et on voit que partout le même minutieux et monstrueux travail continue à se faire, par addition et superposition : sur les murs, les barrières, le buis, sur chaque aiguille, sur chaque branche, partout où il y a une surface suffisante ; ce très silencieux et très précautionneux travail d’empilement, qui est un premier flocon, un deuxième, cent, mille, puis cent mille, mystérieusement échafaudés. La moindre branche à peu près horizontale est quadruplée dans sa hauteur, de sorte que son bois noir n’est plus qu’un trait et une faible marge au bas de ce format nouveau qui est le sien, dressé sur le ciel devant vous. Le pieu verdi de