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trouvées). L’espoir, chaque fois déçu, d’y découvrir peut-être le point où l’esprit, accroché enfin et pour toujours à une certitude, va pouvoir appeler le cœur et se réconcilier avec lui.

Je ne suis pas un philosophe, je suis un homme. Je ne cherche dans la philosophie que l’occasion d’une religion. Je ne sais même pas ce qu’elle est, ni où elle est, où elle commence, où elle finit (la philosophie). Je pars de la réalité des choses et vais à leur explication dans l’insatisfaction des choses ; puis je redescends d’elle aux choses, à cause d’une insatisfaction plus grande. Aller, retour. Aucune solution. Mais du moins la réalité, qui ne me contente pas, est-elle une