Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Aline ne comprit pas tout de suite. Elle dit :

— Pour quoi faire ?

— Pour se rencontrer.

Elle disait parmi ses larmes :

— Non, je ne veux pas.

Il disait :

— Ça me fait aussi de la peine, c’est pour le bien que je fais ça.

Mais elle répétait :

— Non, non, je ne veux pas.

Et ses larmes coulaient toujours.

— Tu n’es pas raisonnable, dit-il ; tu ne sais pas ce qui pourrait m’arriver.

Elle renifla et, se tournant vers lui :

— Quoi ? dit-elle.

— Est-ce qu’on sait ? veux-tu être gentille ? c’est pour moi.

C’était pour lui, elle dit oui avec la tête, et ils s’arrêtèrent. Ils se trouvaient à mi-