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séduit mon cœur : mais vous vous êtes trompé. Il est vrai que lorsque je vous quittai, la retraite m’étoit devenue insupportable, je n’y trouvois point la paix ; cette inquiétude venoit sans doute des Dieux même : Ils m’entraînoient sans que je le sçusse à remplir les desseins de leur sagesse : Je ne pouvois goûter de repos en leur résistant. C’est ainsi qu’ils m’ont conduit au trône par des routes inconnues ; la grandeur n’a point changé mon cœur ; montrez-moi que l’absence n’a point diminué votre amitié : Venez me soutenir dans les travaux, & les dangers auxquels l’élevation m’expose.

Ah ! lui dis-je, ne me forcez point à quitter ma retraite ; lais-