Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 2.pdf/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.

nouveau me conjurer de le venir secourir dans les travaux de la Royauté : Je lui répondis que ses propres lumieres suffisoient pour remplir ses devoirs, & que ses malheurs passés serviroient à lui faire éviter les écueils de l’autorité suprême.

Voyant enfin que rien ne pouvoit m’ébranler, Ecnibal quitta Tyr sous prétexte d’aller à Babylone rendre hommage au Roy des Assyriens, & arriva bien-tôt dans ma solitude.

Nous nous embrassâmes long-temps avec tendresse : Vous avez crû sans doute, me dit-il, que je vous avois oublié, que notre separation venoit du refroidissement de mon amitié, & que l’ambition avoit