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court vers Arobal, il l’examine, il lui fait plusieurs questions, il rappelle tous ses traits, & le reconnoit enfin. Il ne peut plus se contenir, il se jette à son col, il le serre entre ses bras, il mouille son visage de ses larmes, & s’écrie avec transport : C’est donc vous que je vois, c’est Ecnibal, c’est le fils de mon maître ; c’est l’enfant que j’ai sauvé des mains du Tyran, c’est la cause innocente de mes disgraces, & le sujet de ma gloire : Je puis enfin montrer ma reconnoissance pour le Roy qui n’est plus, en rétablissant son fils. Ah Dieux ! c’est ainsi que vous récompensez ma fidelité : Je meurs content.

Aussi-tôt Bahal dépêcha des Ambassadeurs à la Cour de Baby-