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que l’esprit a souvent besoin de repos, mais en se délassant ils sçavent mouvoir les plus grandes machines par les plus petits ressorts. Ils regardent la vie comme un jeu, mais un jeu semblable aux Jeux Olympiques, où les danses enjouées se mêlent avec les travaux pénibles.

J’admire, dit Araspe, la politesse des Grecs, & toutes les qualités qu’ils ont pour la societé ; mais je ne sçaurois estimer ni leurs talens, ni leurs sciences. Les Chaldéens & les Egyptiens les surpassent infiniment dans toutes les connoissances solides.

Je suis, repliqua Cyrus, d’un sentiment bien different du vôtre : Il est vrai qu’on trouve chez les