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lence, je continuai ainsi : Je suppose que vous doutez sérieusement, mais est-ce le défaut de lumiere ou la crainte d’en être éclairé qui cause vos doutes ? Rentrez en vous-même ; la sagesse se fait mieux sentir que comprendre : Ecoutez la voix de la nature qui parle en vous, elle se soulevera bien-tôt contre vos subtilités ; votre cœur né avec une soif insatiable de felicité, démentira votre esprit qui se réjouit dans l’esperance dénaturée de sa prochaine extinction ; Encore une fois rentrez en vous-même, imposez silence à votre imagination, ne vous laissez plus éblouir par vos passions, & vous trouverez dans le fond de votre ame, un sentiment de la Di-