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Un Etre infiniment sage & puissant, repondit-il, doit avoir toutes sortes de perfections ; Sa bonté & sa justice doivent égaler sa sagesse & sa puissance : Cependant l’univers est rempli de defauts & de vices ; Je vois par-tout des Etres malheureux & méchans : Or je ne sçaurois concevoir comment les souffrances & les crimes peuvent commencer ou subsister sous l’Empire d’un Etre souverainement bon, sage & puissant ; L’idée d’une cause infiniment parfaite me paroît incompatible avec des effets si contraires à sa nature bienfaisante. Voilà la raison de mes doutes.

Quoi, repliquai-je, nierez-vous ce que vous voyez clairement par-