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conclus qu’il y a dans la nature une autre substance que la matiere, & par consequent qu’il peut y avoir une intelligence souveraine fort supérieure à mon ame, à la vôtre, & à celles de tous les autres hommes.

Pour sçavoir s’il y a une telle intelligence, je parcours toutes les merveilles de l’univers ; j’observe la constance & la régularité de ses Loix, la fécondité & la varieté de ses productions, la liaison & la convénance de ses parties, la conformation des animaux, la structure des plantes, l’ordre des élemens, la révolution des astres : Alors je ne puis plus douter que tout ne soit l’effet d’un dessein, d’un art, & d’une sagesse suprême.