Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 2.pdf/349

Cette page a été validée par deux contributeurs.

opposoit à la secte profane de Démocrite & d’Epycure, qui nioient la providence éternelle à cause du mal physique & moral. Ce Philosophe nous fait un magnifique tableau de l’univers. Il le considere comme une Immensité remplie d’intelligences libres qui habitent & qui animent des mondes infinis. Ces intelligences sont capables d’une double felicité. L’une en contemplant l’essence divine ; l’autre en admirant ses ouvrages. Lorsque les ames ne font plus consister leur bonheur dans la connoissance de la verité, & que les plaisirs inferieurs les détachent de l’amour de l’essence suprême, elles sont précipitées dans quelque planette pour y subir des peines expiatrices, jusqu’à ce