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n’est ni colorée ni figurée, ni sensible, mais purement intelligible. Là elles voyent la vertu, la verité, la justice non comme elles sont ici bas, mais comme elles existent dans celui qui est l’Etre même. Là elles se rassasient de cette vûe jusques à ce qu’elles n’en puissent plus soutenir l’éclat ; alors elles rentrent dans le ciel, où elles se repaissent d’Ambroisie & de Nectar. Telle est la vie des Dieux. »

« Or, continue Platon,[1] toute ame qui suit Dieu fidellement dans ce lieu sublime, demeure pure & sans tache ; mais si elle se contente de Nectar, & d’Ambroisie sans accompagner le char

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